ExpaliSystème EXPert en ALImentation
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La version française du questionnaire SCOFF, constituté de 5 questions simples, a été validé pour le dépistage des TCA. Le seuil ≥ 2 items a été validé avec une sensibilité estimée à 94,6 % (IC95 : 88 - 97) et une spécificité estimée à 94,7 % (IC95 : 89 - 97) au seuil ≥ 2 réponses positives pour le diagnostic de TCA typique selon le DSM-IV [1,2,4,5]. Il s'agit d'un auto-questionnaire papier. Vous pouvez recopier l'auto-questionnaire sur ce site Web afin d'obtenir une orientation diagnostique.
Dans le cadre du projet Expali [3], un algorithme clinique expert a été proposé par le service de nutrition du CHU de Rouen (P. Déchelotte, S. Grigioni, A. Rimbert, G. Colange, A. Petit, V. Folope, M. Valentino) en collaboration avec le centre d'investigation clinique Inserm 1404 (MP. Tavolacci, A. Gillibert, A. Zhu-Soubise). En intégrant l'information sur l'IMC avec les cinq réponses individuelles aux items du questionnaire SCOFF, l'algorithme fournit une orientation diagnostique chez les patientes et patients dépistés par un SCOFF ≥ 2.
Les performances d'orientation diagnostique ont été évaluées sur une population atteinte de TCA en consultation externe au CHU de Rouen. L'algorithme n'a pas encore été validé sur une population dépistée en médecine générale.
Réponses 3+4 et IMC à 16,5 : Orientent vers un trouble restrictif : Anorexie mentale typique, atypique ou mixte.
Réponses 2+5 et IMC à 34 : Orientent vers une hyperphagie ou des compulsions
Réponses 1+2+4 et IMC à 21 : Orientent vers une trouble boulimique typique ou atypique
Les réponses de cet algorithme n'ont pas valeur de diagnostic, l'avis d'un médecin spécialiste restant nécessaire au diagnostic de certitude. Les valeurs prédictives de cet algorithme ont été estimées sur une étude cas-témoin hospitalière, mais la valeur prédictive en médecine ambulatoire, suite à un dépistage, n'est pas encore connue.
[1] Garcia Frederico Duarte, Sébastien Grigioni, Samir Chelali, Gilles Meyrignac, Florence Thibaut, et Pierre Dechelotte. « Validation of the French Version of SCOFF Questionnaire for Screening of Eating Disorders among Adults ». The World Journal of Biological Psychiatry: The Official Journal of the World Federation of Societies of Biological Psychiatry 11, n°7 (octobre 2010): 888-93. doi:10.3109/15622975.2010.483251.
[2] Garcia Frederico Duarte, Sébastien Grigioni, Elodie Allais, Emmanuelle Houy-Durand, Florence Thibaut, et Pierre Déchelotte. « Detection of Eating Disorders in Patients: Validity and Reliability of the French Version of the SCOFF Questionnaire ». Clinical Nutrition (Edinburgh, Scotland) 30, n°2 (avril 2011): 178-81. doi:10.1016/j.clnu.2010.09.007.
[3] Marie-Pierre Tavolacci, André Gillibert, Aurélien Zhu-Soubise, Sébastien Grigioni, et Pierre Déchelotte. « Screening four broad categories of eating disorders: suitability of a clinical algorithm adapted from the SCOFF questionnaire ». BMC Psychiatry 19, n°366 (2019): 1-7. doi:10.1186/s12888-019-2338-6
[4] John F Morgan, Fiona Reid, J. Hubert Lacey. « The SCOFF questionnaire: assessment of a new screening tool for eating disorders ». BMJ 319, n°7223 (1999): 1467-1468
[5] Amanda M. Kutz, Alison G. Marsh, Craig G. Gunderson, Shira Maguen, Robin M. Masheb. « Eating Disorder Screening: a Systematic Review and Meta-analysis of Diagnostic Test Characteristics of the SCOFF ». J Gen Intern Med (2019). doi:10.1007/s11606-019-05478-6